Le propriétaire d’un immeuble résidentiel a demandé un permis à l’arrondissement de Ville-Marie en vue de changer les trente-neuf (39) fenêtres de son immeuble.

Dans sa demande, il proposait le remplacement des quatorze (14) fenêtres du 3e étage par des fenêtres architecturales composées d’une fenêtre à guillotine simple surmontée d’une imposte (petite fenêtre indépendante) en arc de cercle : ce projet permettait de conserver les mêmes ouvertures pour les fenêtres ainsi que la même forme en arc de cercle.

Afin de préserver le patrimoine, l’arrondissement exige généralement que les fenêtres de remplacement reprennent les caractéristiques d’origine. Suivant ce principe, l’architecte responsable du dossier à l’arrondissement avait émis l’avis que les fenêtres du 3e étage devaient être remplacées par des fenêtres à guillotine sans imposte, dont le volet supérieur serait d’un seul morceau, en arc de cercle.

Le Comité consultatif d’urbanisme (CCU) a émis un avis favorable au projet, mais conditionnel à ce que les fenêtres du 3e étage soient remplacées par des fenêtres conformes à l’avis de l’architecte.

La solution exigée coûtait environ 97 000 $, comparativement à 50 000 $ pour le projet soumis par le propriétaire.

Ce dernier faisait valoir qu’il y avait beaucoup de fenêtres avec imposte dans son quartier, même sur des bâtiments historiques et sur des immeubles du Vieux-Montréal. Par conséquent, il ne comprenait pas pourquoi son projet était refusé.

Aux fins de ce dossier, l’arrondissement avait déterminé la forme et l’apparence d’origine des fenêtres de l’immeuble à partir d’un dessin publié dans La Presse en 1906. Ce dessin présentait la conception originale projetée de la façade de l’immeuble. En réalité, toutefois, l’immeuble n’avait pas été construit exactement selon cette conception.

L’arrondissement nous a également transmis des photos d’immeubles dotés de fenêtres cintrées sans imposte qui se trouvent sur son territoire. De notre côté, nous avons repéré plusieurs immeubles équipés de fenêtres dotées d’une imposte fixe sur le territoire de l’arrondissement. Nous avons également trouvé, dans un autre secteur de Montréal, un bâtiment du même architecte avec des fenêtres surmontées d’une imposte.

L’Ombudsman de Montréal est très soucieux de la préservation du patrimoine bâti et reconnaît l’importance des efforts déployés par les arrondissements dans ce domaine. Cependant, dans le présent dossier, il nous est apparu que la démonstration n’avait pas été faite que les fenêtres exigées par l’arrondissement correspondaient réellement aux fenêtres d’origine du bâtiment. L’impact financier majeur de cette exigence, pour le citoyen, a également été pris en considération.

Après discussions, l’arrondissement a accepté d’émettre le permis demandé sur la base des plans soumis par le propriétaire.

Ce dossier a officiellement été réglé très tôt en 2014, lorsque nous avons obtenu la confirmation définitive de l’arrondissement, mais tout le travail d’enquête a été fait en 2013.

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