Une ligue de soccer a déposé une plainte à l’Ombudsman de Montréal pour que l’arrondissement de Côte-des-Neiges – Notre-Dame-de-Grâce lui donne, à nouveau, accès à des terrains de soccer, pour la saison 2007. À la suite d’incidents survenus en 2005, cette ligue s’était vue retirer ce privilège, sur recommandation du SPVM.

À la suite de notre intervention, l’arrondissement a rencontré les représentants de la ligue, pour discuter du dossier. La rencontre a cependant avorté lorsque les représentants de la ligue ont quitté parce que des représentants du Poste de quartier # 11 avaient été invités.

L’arrondissement explique la présence de ces policiers du fait que plusieurs des incidents qui avaient conduit au retrait des privilèges de la ligue, en 2005, avaient nécessité l’intervention des policiers de ce poste. Cette explication ne nous apparaît pas déraisonnable.

L’arrondissement a, néanmoins, accepté de considérer la demande de cette ligue à condition qu’elle s’engage formellement à respecter diverses conditions. La très grande majorité de ces engagements sont des conditions imposées à toutes les ligues qui demandent des terrains de soccer, dans cet arrondissement. Mais l’arrondissement exigeait deux engagements additionnels pour éviter la répétition des comportements répréhensibles constatés en 2005.

L’arrondissement demandait donc :

  • Que le conseil d’administration de la ligue adopte une Résolution confirmant qu’il s’engage à respecter toutes exigences et conditions demandées et qu’il transmette une copie de cette Résolution à l’arrondissement ; et
  • Que la ligue prévoit, durant ses parties, la présence de bénévoles responsables d’assurer le respect de ces conditions et de la réglementation municipale, tant par les joueurs que par les spectateurs, et d’établir un lien de communication avec la police et/ou un employé de la Ville : la liste des noms de tous ces bénévoles devait être fournie à l’arrondissement.

La ligue considère que ces exigences sont discriminatoires envers cette association sportive qui ne regroupe que des joueurs de couleur. Selon nos enquêtes de 2005 et de 2007, cependant, ces exigences découlent des problèmes particuliers qui sont survenus durant plusieurs parties de cette ligue et qui ont nécessité l’intervention des policiers. Des résidents riverains du parc s’étaient d’ailleurs plaints à leur Conseil d’arrondissement des comportements inappropriés de plusieurs spectateurs, lors de ces matchs.

Dans les circonstances, l’Ombudsman de Montréal ne peut pas conclure que les conditions imposées par l’arrondissement soient sans fondement et constituent une discrimination illégale.

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